My conference on « respiratory toughness driving F1 car » / Ma conférence sur  »les contraintes respiratoires liées au pilotage en F1″

Le thème général du séminaire pour les laboratoires Novartis en direction des médecins pneumologues de France était « Le sport automobile » avec comme sujet spécifique la broncho pneumopathie chronique obstructive (BPCO). La Formule 1 a été choisie en rapport avec les contraintes respiratoires liées aux pressions exercées sur la cage thoracique des pilotes dues aux « G » (unité d’accélération correspondant à l’accélération de la pesanteur). Un g est l’accélération de la pesanteur à la surface de la Terre ; l’accélération de la pesanteur standard (symbole gn) vaut 9,80665 m·s-2 (mètre par seconde carrée).

Shémas des G

 Il existe les Gz (dans axe vertical) qui concernent l’écrasement du pilote par exemple en voltige aérienne lorsqu’il effectue un « virage », une « boucle » ou un « tonneau » et en Formule 1  dans des situations de passage sur les vibreurs ou lors de compression verticales comme lors de la montée du raidillon de « L’eau rouge » sur le circuit de Spa Francorchamps(Belgique). Les Gx sont des « G » longitudinaux pas ou peu rencontrés en aéronautique mais beaucoup en Formule 1 car ils comprennent l’accélération et les freinages. Enfin les Gy sont des forces latérales rencontrées à l’occasion des virages des circuits automobiles. Ils peuvent aller jusqu’à plus de 5 G et peuvent durer plusieurs secondes comme sur le virage N°4 du nouveau circuit de Sotchi (Russie) qui se prends à près de 300km/h. Sur les formule 1 les « G » sont évalués par des capteurs qui donnent les valeurs d’accélération, de décélération ou déterminent la force d’un impact lors des crashs.

position du pilote

Les parties impactées sont le cou lors des freinages, des virages et des brefs changements de direction, mais aussi la colonne vertébrale dans son intégralité dû aux forces de cisaillement et aux chocs verticaux (vibreurs..). Le pilote devra par conséquent se préparer de la meilleure des façon afin d’éviter les hernies discales (Kimi Raikonen en 2014) et toute traumatologie liée à cette discipline. Le baquet et le harnais enveloppent le pilote pour des raisons de sécurité et afin qu’il ne soit pas secoué de part et d’autre. Cependant, cela crée des dégénérescences musculaires qui peuvent perturber l’intégrité physique du pilote au cours de sa saison sportive. Un rééquilibrage sera nécessaire tout au long de l’année un peu comme la cheville de la patineuse qui est fragilisée par le trop grand maintien des patins. La préparation physique permettra de compenser, entre autre, les déficits occasionnés par le pilotage.

coeur

La  respiration et par conséquent, la cage thoracique sont 2 éléments à prendre en compte d’une part car la fréquence cardiaque est relativement élevée mais aussi car le pilote doit apprendre à contenir sa respiration lors de courts instants. Même si la tradition veut que ces derniers s’entraînent essentiellement en endurance afin d’obtenir une grande capacité cardio-respiratoire, les efforts demandés sont souvent courts et intenses, ce qui demande d’orienter également leur entraînement vers des efforts anaérobies d’intensité élevée.

RG flouté Natation

Par ailleurs, l’apnée et la capacité à maîtriser la respiration est un des secteurs sur lequel nous avons travaillé afin d’emmener plus de relâchement, de confort et de performance au pilote…