GP du Japon MotoGP Lorenzo entretient le suspense

lorenzo motegi
Vainqueur ce dimanche à Motegi, Jorge Lorenzo conserve ses chances de conserver son titre de champion du monde à une course de la fin de la saison.
Tout se jouera lors de l’ultime manche le 10 novembre à Valence. Vainqueur à Motegi dimanche, Jorge Lorenzo peut toujours espérer revenir sur Marc Marquez pour conserver son ttire de champion du monde Moto GP. Entre les deux Espagnols qui ne sont plus séparés que par 13 points, alors que l’écart était de 43 points avant le GP d’Australie marqué par la disqualification de Marquez il y a une semaine. Marquez reste toutefois en ballotage favorable puisqu’il pourra se contenter d’une 4e place si Lorenzo s’impose, ce qui lui garantirait de devenir à 20 ans le plus jeune champion du monde de l’histoire dans la catégorie reine et ce, dès sa première saison en MotoGP, un an après son sacre en Moto2.

Le pilote Honda pourra donc calquer sa course sur celle de son compatriote. Mais Lorenzo « continue à y croire », d’autant plus que sa Yamaha s’est montrée très performante ces dernières semaines. « Tant qu’il me restera une chance de coiffer le titre, je continuerai à me battre », a déclaré le champion du monde en titre, impérial ce week-end. Après avoir dominé les qualifications, disputées sous la pluie, le Majorquin a mené la course de bout en bout sur piste sèche. Régulièrement attaqué par Marquez, il n’a jamais commis d’erreur pour s’imposer avec trois secondes d’avance. Son compatriote Dani Pedrosa, 3e sur le circuit de Motegi, a lui perdu toute chance de coiffer une couronne qui le boude depuis ses débuts en MotoGP en 2006.

Espargaro sacré en Moto2

Le succès de Lorenzo est aussi le 200e d’une Yamaha en MotoGP. Une victoire « jubilatoire » selon l’Espagnol. D’autant plus que Motegi est le circuit d’essai des… Honda. « Si vous regardez le classement, tous les pilotes derrière moi dans le Top 5 sont sur Honda et c’est une piste qui leur réussit généralement mieux qu’à nous », s’est réjoui Lorenzo, seul pilote à avoir fait le pari de rouler en pneus tendres. Le Majorquin doit sans doute regretter ses chutes aux GP des Pays-Bas et d’Allemagne cet été ainsi que les fractures à la clavicule gauche qui en ont résulté et qui vont peut-être le priver d’un troisième sacre après ceux de 2010 et 2012.

« Je suis le pilote avec le plus de victoires en 2013 (7). Mais je ne suis pas en tête, mon destin ne repose pas uniquement sur mes propres épaules », a-t-il expliqué dimanche au terme d’un GP qui n’a pas souri à son équipier, l’Italien Valentino Rossi, coupable de plusieurs fautes de trajectoire et finalement 6e. « C’est dommage car le but était de devancer Marquez pour aider Jorge dans sa lutte pour le titre », a regretté « le Docteur ». Une déception qui n’a pourtant pas douché les espoirs de Lorenzo. « Quand on voit ce qu’il s’est passé en Moto3 et en Moto2 aujourd’hui, on se dit que tout peut encore arriver. Ce championnat n’est pas terminé », a conclu ce dernier.

En Moto3, le suspense est effectivement total. Leader du championnat, l’Espagnol Luis Salom a abandonné au Japon, permettant à son compatriote Maverick Vinales (2e du GP derrière Alex Marquez) de revenir à deux points seulement au championnat. Un autre Espagnol, Alex Rins, ne pointe lui qu’à cinq unités. Le GP de Valence s’annonce chaud dans la plus petite des catégories. En Moto2, par contre, la décision est tombée au Japon: le Catalan Pol Espargaro, vainqueur à Motegi, est champion du monde après avoir été longtemps dominé par le Britannique Scott Redding, forfait lors des deux derniers Grand Prix.