Hand-ball, la France championne d’Europe face au Danemark!

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Ils sont immortels. Comme dans un rêve, l’équipe de France est allée décrocher un nouveau titre de champion d’Europe, ajoutant une ligne supplémentaire au monstrueux palmarès qui est le sien depuis des années. Pour mettre encore plus d’impact dans cette victoire, les Bleus se sont imposés au Danemark devant des joueurs et un public danois médusés par leur insolente démonstration (42-31). Dimanche à Herning, ça a été entre le récital et la mise à mort. Dans une arène tout de rouge et blanc vêtue, face à une équipe nordique irréprochable jusqu’à présent, le combat s’annonçait difficile. Mais, en fait, il n’y a pas eu d’opposition. Dès les premières minutes, c’est parti très vite. Thierry Omeyer a commencé à tout arrêter. Cédric Sorhaindo et Luka Karabatic, eux, ont marqué d’entrée leur territoire en défense. Et, en attaque, le festival a également tout de suite débuté. Michaël Guigou, vif, malin, s’est distingué par des interceptions, des contre-attaques. Valentin Porte a confirmé tout le bien qu’on pensait de lui, n’ayant de cesse d’aller au charbon, avec succès. Daniel Narcisse et Nikola Karabatic, parfaits métronomes, ont marqué, passé, défendu…

Dix buts d’écart, après vingt minutes. L’entraîneur danois grille ses temps-morts au bout d’un quart d’heure !La magnifique équipe danoise n’a pas existé. Niklas Landin, l’un des meilleurs gardiens du monde, a été impuissant devant les charges françaises. A deux reprises, il a été remplacé pendant cette finale. La défense française, excellente, et très propre (première infériorité numérique après vingt-trois minutes), a muselé ses adversaires. Seuls Mikkel Hansen (neuf buts) et Hans Lindberg (six) ont pu s’exprimer. Rene Toft Hansen s’est, lui, retrouvé sous pression, avec deux suspensions de deux minutes rapidement reçues. L’écart a vite été monstrueux (10-4, 13e ; 13-5, 18e). Au bout d’un quart d’heure, Ulrik Wilbek, l’entraîneur danois, avait déjà utilisé ses deux temps-morts, et, après vingt-minutes de jeu, la France avait déjà dix buts d’avance (17-7) ! Irréel. Et la Jyske Bank Boxen, acquise aux Danois, a baissé en intensité. Les Français l’avaient dit la veille. Ils n’ont pas peur de ce genre de situation. Seul contre tous, ça leur convient parfaitement. A la pause, il y avait sept longueurs d’avance (23-16). Au retour des vestiaires, le rythme n’a pas baissé.

Michaël Guigou (dix buts), Luc Abalo (neuf dont un inscrit de dos) et Valentin Porte (neuf) ont continué à pilonner la cage adverse. Bien coaché par Didier Dinart, qui a pu apprécier sa succession depuis le banc de touche, la défense n’a pas cédé. Contrairement au Mondial 2011 où les deux équipes s’étaient départagées après prolongation, cette finale a été vite pliée. Claude Onesta a fait entrer les remplaçants dans les dix dernières minutes. Parmi eux, on trouvait plusieurs joueurs qui participaient à leur premier grand tournoi. Et, là, on se souvient que l’équipe de France est partie de très loin. Il y a encore deux mois, elle était privée de Thierry Omeyer, Jérôme Fernandez, Bertrand Gille et Xavier Barachet. Les deux premiers, au prix de gros efforts, ont pu revenir. Omeyer a confirmé, une fois de plus, qu’il était un des plus grands gardiens de l’histoire. Les nouveaux (Dumoulin, Anic, Porte) ont montré de quoi ils étaient capables. Outsiders, les Bleus ont finalement gagné cet Euro. Champions olympiques, ils ont récupéré une couronne continentale déjà gagnée en 2006 et en 2010. La leçon de l’histoire, c’est que les Bleus sont indestructibles.