We must build high level sport over the long/Le haut-niveau se construit sur le long terme

drapeau-anglais« All the Olympic medallist from the two last Olympiads come from this group. » (traduction Marine Nozerand)

groupe juniors insep

2003 : Then Head-Coach of the National French Juniors Judo team, I was based in the INSEP under the leadership of Stéphane TRAINEAU (ex judo world champion and director of the National French Teams). I was then directing this juniors National French team from afar because the National Sport Institute is only composed by young seniors and confirmed seniors, the best juniors judokas are spread across the different French hub. After several discussions with the staff and particularly Yves DELVINGT who was in charge of the feminine Olympic French team and Stéphane, I then again asked to form a young juniors team in INSEP thinking that the layout with custom-made teaching equipments and training possibilities were better adapted to the situation. I also thought that with a « commando » method and by recruiting a young group of 15-16 years old I would manage to get something out of them. My supervisors, very eager to prepare the future, gave me the authorization I needed.

From this moment on, thanks to my team, we organized a first « INSEP discovery day » for the parents and the selected juniors. Among them you could find Ugo LEGRAND (future Olympic Medallist in 2012), Michael REMILIEN (future juniors world champion in 2006), Hervé FICHOT (future juniors world vice-champion in 2006), Teddy RINER (future junior world champion in 2006, 8 times seniors world champion, and Olympic champion in 2012 and 2016) and a little later Cyrille MARET (future Olympic medallist in 2016). We felt like few people beyond this team believed in the success of the project, but things started to fall in place : « it has to work! », and it did. I committed to the parents on both the sportive but also the academic success.Thanks to my team I put in place a sportive and academic arrangement that fits their needs the best we can, and it was the same for technical, physical and even psychological needs. The objective being on the long term, a specific arrangement and planning fitting this young population (that wasn’t in the habits of INSEP back then) is settled, less confrontations with the seniors, training in the French Youth hub in Brétigny/Orge every Wednesday, chosen competitions, internships in Japan and a physical preparation.

3 years later we got the best results ever obtained in a juniors world championship in 2006 with 3 gold medals and one silver medal… and the obtention of corresponding academic exams for everyone! The London’s Olympic Games (2 medals thanks to this group including a golden one) and Rio’s (2 medals thanks to this group again, including a golden one) will later confirm the legitimacy of the project.

The follow-up will confirm that there is no danger in including a young population in high-level sport if you consider their age and build on the long term. That forming a group of young and motivated athletes while having constant exchanges with their parents, thanks to a strong teamwork and a high-level layout, allows us to obtain excellent results.

Nos that it’s time to challenge the model of high-level sport in Franc (10 French gold medals, 47 for the USA and 27 for the GB in Rio), and is we want more gold in both 2024 and 2028, I think in all modesty that the model we need to create is pretty simple. We need to make clear choices and go through with them (on the long term). France, with 42 medals filling its contract in Rio, the result matches our will to excel in a maximum of sports, a very respectable choice.

 

drapeau-france-francais-150-x-90-cm« Tous les médaillés des deux dernières olympiades sont issus de ce groupe »

groupe juniors insep

2003: alors head-coach de l’équipe nationale juniors de judo, je suis basé à l’Insep sous la direction de Stéphane TRAINEAU ex-champion du monde de judo et directeur des équipes de France. Je dirige alors cette équipe de France juniors « de loin » car l’institut national du sport n’est composée en ce temps uniquement de jeunes séniors et séniors confirmés, les meilleurs judokas juniors sont dispersés au sein des différents pôles France du territoire. Après plusieurs discussions avec le staff notamment Yves DELVINGT alors responsable de l’équipe de France olympique féminine et Stéphane, je réitère ma demande pour former une équipe de jeunes juniors à l’Insep pensant que seule, cette structure avec ses aménagements scolaires « sur-mesure » et ses possibilités d’entraînement étaient les mieux adaptées. Je pensais également qu’avec une méthode « commando » et en recrutant un groupe de jeunes…de 15-16 ans j’arriverais de toutes manières à « en tirer quelque chose ». Mes responsables de l’époque, très sensibles à la préparation de l’avenir, me donnent le feu vert. A partir de ce moment, grâce mon équipe, nous organisons une première journée de découverte de l’Insep pour les parents et les jeunes promus. Parmi eux, Ugo LEGRAND (futur médaillé olympique en 2012), Michael REMILIEN (futur champion du monde juniors en 2006), Hervé FICHOT(futur vice-champion du monde juniors en 2006, Teddy RINER(futur champion du monde junior en 2006, 8 fois champion du monde séniors,  et champion olympique en 2012 et en 2016) et un peu plus tard Cyrille MARET (futur médaillé olympique en 2016). Le sentiment est que peu de personnes hormis cette équipe, croient en la réussite du projet mais les choses sont enclenchées: « il va falloir que ça marche! » et le défi est relevé. Je m’engage auprès des parents sur la réussite sportive mais aussi scolaire. Je mets en place, grâce à mon équipe, un aménagement sportif et scolaire au plus près de leurs besoins, idem sur le plan technique, physique et parfois même psychologique; l’objectif étant le long terme, un aménagement particulier et un planning spécifique à cette jeune population (peu dans les meurs au sein de l’Insep à l’époque) est mis en place: moins de confrontations avec les séniors, un entraînement au pôle France jeunes à Brétigny/Orge tous les mercredis, des compétitions choisies, des stages au Japon et une préparation physique de fond. 3 ans plus tard, nous récoltons les meilleurs résultats jamais obtenus à un championnat du monde juniors en 2006 avec 3 médailles d’or et une médaille d’argent …et l’obtention du bac ou des diplômes correspondants pour tout l’effectif. Les JO de Londres (les 2 médailles sont issues de ce groupe dont une d’or) et Rio (les 2 médailles sont également issues de ce groupe dont une d’or) confirmeront plus tard le ben fondé de la démarche.

La suite confirmera qu’il n’y a pas péril en la demeure à intégrer une jeune population dans le haut-niveau si on tient compte de l’âge et si on construit sur le long terme; que former un groupe de jeunes athlètes motivés, tout en ayant des échanges avec leurs parents, grâce à une équipe d’encadrants solides et une structure de haut-niveau digne de ce nom permet d’obtenir de très bons résultats.

A l’heure des réflexions sur le modèle du sport de haut-niveau Français (10 médailles d’or Françaises, 47 médailles d’or pour les USA, 27 médailles d’or de la Grande-Bretagne à Rio), et si on veut davantage d’or en 2024 et 2028, je pense en toute humilité que le modèle à créer est relativement simple à partir du moment ou on fait des choix clairs et qu’on va jusqu’au bout de la démarche (sur le long terme). La France, avec 42 médailles au total a rempli sont contrat à Rio; le résultat est en phase avec notre volonté d’élever au meilleur niveau un maximum de disciplines, un choix est tout à fait respectable.